Du 26 au 31 janvier 2021, la Galerie du Génie de la Bastille accueille l’exposition des artistes Simon Margat et Lucas Ngo.
Dans une démarche commune, deux artistes font converger leurs pratiques pour créer une exposition autour de la thématique du spectral et de l’apparition.
Simon matérialise des âmes, des projections mentales. La plume est un fragment de corps. Elle garde trace de la vie qui l’a habitée. Elle peut figurer la frontière entre le mort et le vivant. Ces sculptures sont des apparitions, des traces de vies, des spectres. Simon crée des formes vivantes avec des assemblages géométriques. Ainsi, des êtres se matérialisent dans l’espace. Il imagine le spirituel entre l’aérien et le tangible, à travers la tension entre la symétrie et l’explosion des figures.
Lucas évoque la présence / absence, le spectral. Il peint ce qui semble effacé, perceptible à travers un voile. L’objet de la représentation se dilue dans l’espace, perd fixité et stabilité, son identité est fluctuante. Face à cette dimension insaisissable, protéiforme, le regard cherche à soulever le voile de l’illusion et à percevoir ce qui génère du sens à travers la fluctuation des formes. la sensation d’un manque qui en émerge n’a pas vocation de combler un vide, mais plutôt de le rendre vivant, de lui insuffler une présence, tout en laissant à l’imagination du spectateur la possibilité de l’explorer et de se l’approprier.
Les artistes esquissent un univers dans cette exposition, dialogue entre deux pensées qui ont un même questionnement. En effet, Lucas et Simon ont choisi de faire converger leurs pratiques. A travers les archives que Lucas a collecté de Simon en tant que modèle et de son travail de sculpteur, il a continué sa démarche habituelle consistant à s’approprier cette documentation même, menant à une réinterprétation subjective et à une vision fictionnelle, onirique et fantômatique.
Les deux artistes ont ainsi travaillé à l’élaboration d’un langage commun, en questionnant la notion de présence-absence. Cette exposition invite à contempler ce qui se dérobe, ce qui échappe à première vue à nos sens et à nous interroger sur ce que l’on perçoit.
Vernissage le samedi 30 janvier