Du 19 au 24 octobre 2021, la Galerie du Génie accueille l’exposition « Vide et Plein » de Diane de Cicco et Thomas Waroquier.
Cheminement entre mémoire et espoir, cette exposition est le résultat d’une exploration du vide et du plein par deux artistes, l’un peintre, l’autre sculpteur, mêlant abstraction et figuration.
Les artistes :
Diane de CICCO
D’origine franco-américaine, Diane de Cicco a d’abord étudié la biologie à l’Université de Londres puis travaillé en tant que chercheur aux Etats-Unis. En 1984,
elle décide d’arrêter les sciences et d’étudier la photographie, qui l’amènera à partir de 1991 au dessin puis à la peinture via les Ateliers de la Ville de Paris. Elle vit et
travaille à Ivry-sur-Seine.
« Pour moi, la peinture est une forme de brainstorming. Il s’agit de déranger ses a priori et de faire proliférer le sens, de le laisser germer et s’épanouir jusqu’à ce que l’évidence s’impose. L’intuition est à prendre au sérieux. Ce qui m’intéresse, c’est dévoiler un sens irraisonné qui naît de mon vécu, de mes errances. C’est accueillir une sérendipité qui ouvre le champ des possibles. Ainsi, la mémoire et l’émotion surgissent peu à peu au fil du geste. De ces traversées naissent une musique de notes et de silences, des paysages intérieurs peuplés de pleins et de vides révélant un espace-temps inexploré du soi. »
Thomas WAROQUIER
Né en 1996 Thomas Waroquier vit et travaille à Paris. Il a obtenu son diplôme de sculpture métal à l’Ecole Nationale Supérieur des Arts Appliqués et Métiers d’Art
Olivier de Serres avec les félicitations du jury en 2017. Il y apprend la technique artisanale de la dinanderie, la mise en forme des métaux en feuilles, appliquée à la sculpture.
Afin de parfaire sa formation il assiste plusieurs artistes français et internationaux comme Mylinh Nguyen (Prix Bettencourt-Schuller pour l’Intelligence de la Main) et Al Farrow (exposition permanente du De Young Museum de San Francisco).
Artiste-artisan professionnel, sa carrière à déjà été encouragée par plusieurs prix de sculpture et d’artisanat d’art notamment le Prix Georges Coulon décerné par l’Institut de France sur proposition de l’Académie des Beaux-arts, le Prix Avenir Métiers d’art ou encore le Prix Maif pour la sculpture contemporaine.
« Mon travail s’articule essentiellement autour des visages, ils sont l’inspiration première de mon travail. Le visage, le lieu le plus humain de l’homme.
Il est le lieu du corps qui concentre à lui seul toute l’histoire d’un être humain et de sa relation avec le monde. Il est la somme de ses expériences personnelles et témoigne d’une construction, d’une longue métamorphose soumise à l’œuvre des aléas du temps et de nos sociétés.
Cette fascination pour la puissance évocatrice du visage m’a poussé à m’intéresser aux modifications de la face : visages mutilés, visages scarifiés, visages transformés. C’est dans ce cadre que j’ai entamé la série « Souvenons-nous que la guerre défigure » , un travail de peinture et de sculpture sur les Gueules Cassées, martyres et symboles de la violence inouïe qu’inflige au corps humain les guerres modernes.
En parallèle, la série « Tribal Scars » s’inspire des pratiques et coutumes de différentes ethnies africaines ayant recours à la scarification faciale comme affirmation de leur identité.
Je fais dialoguer ces différentes approches de la blessure qui rendent compte d’expériences sociales et modèlent les corps. »