Du 2 au 14 février 2021, la Galerie du Génie de la Bastille accueille l’exposition collective du groupe Orage.
Les artistes :
Bardig
Véronique de Guitarre
Emmanuelle Favard
Miguel Nùñez Rauschert
Pascal Teffo
Présentation des artistes :
Les photos-poésies de Bardig Kouyoumdjian
« Bardig Kouyoumdjian est photographe, basé à Paris. Il est diplômé de The New York Institute of Photography. Après un travail de plusieurs décennies réalisé sur le thème de l’Arménie, et du génocide arménien, Bardig explore avec la même sensibilité la ville.
C’est grâce au traitement photographique effectué avec ses logiciels que la poésie de la photographie dévoile toute sa beauté pour nous envouter et nous entraîner dans un monde intérieur riche de sensations. L’Amérique d’est en ouest, l’Arménie, Paris, l’Europe en général, ont ici d’autres visages, d’autres couleurs, et d’autres formes. »
Christine Siméone, FRANCE INTER
Véronique de Guitarre, Plasticienne
Paysages
« De territoire en non-lieux, Véronique de Guitarre scrute, repère inlassablement quelques indices, quelques traces d’emprise humaine dans les déserts modernes en
perpétuelle évolution. Elle construit à partir du réel des lieux, une fiction sémantique.
Ses investigations poétiques révèlent finalement un ensemble d’oeuvres à la fois silencieuses et injonctives. »
Hervé Labandès-Lhoste
Emmanuelle Favard
Trames
« La trame demande régularité, répétition, reprise. Temps.
Je travaille de manière artisanale, avec papier et textile : trace, tisse, teins, découpe, superpose, entrelace, reprends, recouds…
La trame devient tissu, tissage, toile, voile, vêtement, rideau, cocon.
Effilée, elle laisse passer la lumière et deviner ce qu’elle recouvre ; tendue, elle enveloppe et protège. Comme une seconde peau, vulnérable aussi. »
Miguel Nunez Rauschert
Une ville américaine
« Dans mes toiles récentes, je me suis inspiré de bateaux, paquebots ou cargos au long cours, masses solitaires et énigmatiques, sur la voie légère de l’abstraction.
Depuis peu, je consacre mes recherches aux paysages urbains, conglomérats géométriques déshumanisés dans lesquels la lumière inscrit des parcours
labyrinthiques.
Face au trop-plein étouffant de la ville comme dans la masse insondable de la mer, c’est bien la fragilité et la solitude de l’homme que je cherche à rendre sensibles :
celui-ci est invoqué alors en contrepoint, sous la forme d’une silhouette minuscule et fragile, d’une lumière falote, d’un quai désert, d’une balustrade brisée, d’une absence, autant d’interrogations inquiètes sur la vacuité de nos vies. »
Pascal Teffo
« Notre perception du paysage a été radicalement modifiée depuis un siècle, notamment avec la diffusion des premières photographies aériennes et l’accès facilité aux cartes géographiques, et plus encore, aujourd’hui, grâce au développement de l’outil informatique et à la généralisation des GPS et de Google Earth. Ce qui induit une vision « enrichie » du paysage, avec une association simultanée de multiples points de vue, terrestres, aériens, satellitaires qui peut également s’accompagner d’interrogations d’ordre écologique. Ces nouvelles technologies donnent la possibilité de projections mentales hors du champ visuel d’un paysage observé. Les questionnements quant au devenir de notre planète y étant maintenant inévitablement liés, les perceptions d’un observateur/spectateur sont donc multiples et
diversement mélangées.
Ce travail sur l’importance contemporaine du paysage n’est pas abstrait, même s’il peut en donner l’impression, c’est un travail figuratif qui tente d’approcher ces perceptions mélangées et d’en faire la synthèse. »