La Peinture – le trait du dessin, la matière de la couleur – renvoie à l’origine. De chaque individu – on dessine avant d’écrire ou de lire – et de l’humanité – comme en témoignent les parois des grottes du monde.
Éternellement contemporaine comme lieu de retour à l’originel, elle est aujourd’hui le seul espace visuel non reproductible au sein d’une époque où la quantité des regards fragmente à l’infini le corps du réel. Elle est l’espace où l’oeil peut se poser – et se re-poser – ad libitum pour ralentir la vitesse de propagation du monde dans la fulgurance de l’instant. Elle est le creuset intime où se forgent l’énergie solaire et la poétique lunaire de chaque imaginaire.
À travers des toiles aux supports et formats originaux, des sculptures entre bois et métal, des matières où se mêlent argiles, sables, pigments, fils, achillées, savons, papiers chinois, et des gravures où l’espace se dessine dans le grain du zinc… À LA VITESSE DE LA PEINTURE conte, entre les dessins de la grotte Chauvet et les bosons de la mécanique quantique, entre l’or jaune d’un oeuf et les boucles de Moëbius, la reproduction des regards dans les particules de peinture.
À LA VITESSE DE LA PEINTURE est une lente invitation colorée aux équations de silence qui tissent les hélices d’un moment de poésie qui se voit.