Marko Brajovic


 
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À PROPOS

Né au Monténégro en 1973 dans une famille d’artistes-peintres.

 

S’éloigner de la perception triviale du motif dont la photographie est devenue le médium
par excellence. Saisir dans les paysages et la nature en général des significations
cachées. Révéler les drames, avec des personnages inattendus ( les arbres, les rochers,
les montagnes, les routes, les façades d’immeubles, les fenêtres ), par lesquels l’artiste
exprime des thèmes qui lui tiennent à cœur.
Notre époque est saturée d’images et les écrans envahissent le quotidien. Les discours
prolifèrent également. Il s’agit toujours de convaincre le spectateur. L’information est
omniprésente et accapare constamment notre attention. Le divertissement est devenu
permanent. Cette situation est particulièrement difficile pour l’artiste, son œuvre se perdant
dans le flux informe du spectacle. La portée de l’acte créateur et ses effets sont minimisés
par la relativisation de toutes les valeurs. Il a le choix entre le silence, le mutisme,
c’est-à-dire entre la disparition de l’art ou l’acceptation de cet état de fait où toutes les
choses se valent. Il doit apprendre à mener son projet à terme, en prenant le contre-pied
de la soumission de la culture aux lois du marché et à la logique consumériste.
Détourner les moyens d’expression modernes pour créer des événements avec une force
d’attraction spirituelle inédite.
A l’ère du tout numérique, l’artiste est confronté à la recherche toujours aussi radicale
de la nouveauté dans l’art, mais aussi à une certaine nostalgie de la beauté classique.
L’artiste doit trouver un langage qui lui permet d’exprimer les nombreuses contradictions
de notre temps. C’est cette préoccupation qui s’exprime dans mon travail. A cela s’ajoute
également une dimension satirique, ironique sur les tabous sociaux et une certaine
hypocrisie persistante. Face à ce diagnostic, il serait souhaitable également de repenser
le rapport du public à l’art. Qui achète les œuvres d’artistes contemporains ? Seulement
les collectionneurs ? Seulement les fonds privés, les musées ? Quel est le rôle de l’oeuvre
d’art dans la vie de tous les jours ? Comment renouveler les rituels artistiques ? Pour
répondre à ces questions de façon concrète, nous avons besoin de “laboratoires” où
organiser et faire advenir des expériences d’art qui peuvent à la fois révéler les
problématiques évoquées et leur apporter une réponse vivante et dynamique.