À PROPOS
Auteur photographe, Henri-Alain Ségalen vit en lle-de-France.
De ses voyages dans le monde, ou autour de son quartier, il restitue des images nourries par une curiosité naturelle à arpenter sans hâte, les chemins de ses errances. Ses états d’âme le contraignent périodiquement à s’immerger dans des thématiques personnelles explorées sous des formes diverses, récurrentes dans le temps, telles des manifestations intuitives. Des commandes partenariales accompagnent ses recherches, participant parfois de façon contraignante à la construction de son œuvre.
Ses photographies expriment une volonté profonde de capter les ondes intimes d’un monde qu’il ressent en déshérence. Les paysages naturels se mêlent aux paysages urbains, la trace de l’Homme restant un élément d’intrication essentiel. Henri-Alain Ségalen se voit comme un photographe contemplateur, photographe contemplateur qui aiguise son appréhension du monde par une exploration approfondie de ses sujets.
Il a abordé la photographie par le procédé argentique noir et blanc, et en a vécu la transition numérique. Dans une idée paradoxale de maîtrise de la couleur, un processus mental s’est inversé pour le conduire à revenir vers le noir et blanc. Progressivement, ses explorations s’orientent vers une esthétique nourrie par ses premières créations, traçant ainsi un indéfectible lien avec l’ensemble de son travail. Sur des sujets récurrents, ses portfolios dont certains proches du monochrome, laissent transparaître une subtile variation des tons, entre grain de sel d’argent ou pixel, qui s’ingénient parfois à leurrer le spectateur sur la présence ou non de la couleur, de la netteté ou du flou, sur la notion d’échelle, dans un jeu de surprises mené par le hasard et l’obstination.
Victor Hugo exprime dans Philosophie prose 1835-1840 :
« L’imagination n’est autre chose que le reflet de la nature dans l’âme de l’homme. »
Henri-Alain Ségalen offre ses images comme des invitations à la réflexion, à l’élaboration d’une conversation intérieure, voire même à dissertation, pour faire taire leur silence. Elles sont le reflet de songes éveillés qui hantent les préoccupations du photographe, surgies de propos de ses voix profondes.